Burkina Faso
Financement octroyé
Prêt de 1,0M€ *
(équivalent en monnaie locale)
Partenaire Fondation
depuis 2014
*Encours à la valeur d’octroi
Site du partenaireContexte :
L’agriculture contribue pour plus de 30% du PIB du pays et emploie près de 80% de la population active. Malgré un recul de la pauvreté, 40% de la population vit encore sous le seuil de pauvreté et 57% de la population n’a pas de compte bancaire.
L’institution :
Première Agence de Microfinance – Burkina Faso (PAMF-BF) est une institution de microfinance de type Tier 2 (la taille du portefeuille de créances clients est comprise entre 10 et 100M$) créée en 2006 par l’Agence Aga Khan pour la Microfinance afin de favoriser l’inclusion financière des populations à faible revenu.
Impact :
PAMF-BF octroie des microcrédits pour financer des activités agricoles et économiques, telles que le maraîchage, la production de céréales, l’élevage et le petit commerce en zones rurales et urbaines. L’institution a une forte présence en milieu rural avec 84% de son portefeuille dédié au financement de l’agriculture. Elle se caractérise par ses bonnes pratiques en termes de protection des clients.
Les actualités
La BEI accorde un prêt de 12 millions € à la Fondation Grameen Crédit Agricole
La Fondation Grameen Crédit Agricole a reçu un prêt de la Banque européenne d’investissement (BEI) de 12 million € équivalent en Francs CFA pour soutenir le développement de la microfinance en Afrique de l’Ouest. Ce financement en devise locale est une véritable reconnaissance pour la Fondation qui va pouvoir accroître sa présence en Afrique.
La BEI, un acteur engagé pour la microfinance
La BEI a une longue expérience dans le développement de la microfinance. Avec plus de 1,3 milliard € engagé depuis les premières opérations de microfinance en 1992, elle soutient des institutions de microfinance et d’autres acteurs du secteur qui promeuvent une finance inclusive et responsable. Dans le cadre de l’Accord de Cotonou signé en 2000 entre l’Union européenne et le groupe des pays ACP (Afrique, Caraïbes, Pacifique), la BEI a lancé une facilité d’investissement en microfinance pour promouvoir le secteur privé et lutter contre la pauvreté dans les pays d’Afrique de l’Ouest. C’est dans le cadre de ce programme qu’un prêt de 12 millions € équivalent en Francs CFA a été accordé à la Fondation Grameen Crédit Agricole.
La Fondation, un expert du secteur
Investisseur, financeur, coordinateur d’assistance technique et conseiller de fonds, la Fondation soutient depuis 10 ans des institutions de microfinance et social business partout dans le monde. Dix ans après, ce sont plus de 200 millions d’euros de financements, une présence dans une trentaine de pays et plus de 100 partenaires soutenus depuis l’origine. En 2018, 73 millions € d’encours ont été suivis par la Fondation et 75 partenaires ont été accompagnés dans 35 pays. Après ses bons résultats en 2018, ce nouveau financement permettra à la Fondation d’élargir son action en Afrique autour de la microfinance et le soutien à l’entrepreneuriat social.
Avec plus de 30% de financements en Afrique subsaharienne, la Fondation se positionne comme un acteur engagé dans la lutte contre la pauvreté dans le continent. Elle oriente son action en direction des populations rurales pour soutenir l’inclusion financière et renforcer la résilience du secteur agricole. Cette alliance entre la BEI et la Fondation répond à un objectif commun : financer et promouvoir une économie plus durable et inclusive, dans le droit fil de l’Agenda mondial de développement d’ici 2030. En octroyant ce financement en Francs CFA, la BEI permet à la Fondation de continuer d’appuyer ses partenaires en Afrique de l’Ouest avec des prêts en devise locale.
Des projets déjà porteurs
Deux institutions vont d’ores et déjà bénéficier de ce soutien conjoint : CAURIE MICROFINANCE, au Sénégal, qui vient contribuer de manière durable à l’autonomisation sociale et économique des micro-entrepreneurs pauvres, principalement des femmes, PAM BF, au Burkina Faso qui octroie des microcrédits pour financer des activités agricoles et économiques, telles que le maraîchage ou la production de céréales. Ces deux institutions ont à elles deux près de 100 000 emprunteurs actifs.
” Avec ce financement, la Banque européenne d’investissement confirme son engagement en faveur de l’inclusion financière en Afrique de l’Ouest aux côtés d’un acteur engagé qui vient de célébrer ses 10 ans d’existence”, a expliqué Ambroise Fayolle, Vice-président de la BEI. “La capacité à financer cette opération en monnaie locale est un élément clé pour pouvoir atteindre les populations les plus fragiles sans faire peser le risque de change sur les institutions de microfinance. Nous soutenons particulièrement la Fondation Grameen Crédit Agricole sur sa démarche en faveur de l’emploi des femmes. Ce sont ces valeurs portées par l’Europe que nous soutenons aujourd’hui. ”
” Le prêt de la BEI nous permet de démultiplier l’action de la Fondation qui concentre plus d’un tiers de ses financements en Afrique subsaharienne et est présente dans une douzaine des pays africains. L’Afrique continuera d’être une cible prioritaire pour la Fondation qui concentrera d’ici 2022 plus de 30% de ses financements dans le continent. Merci à la BEI de faire partie de l’aventure humaine et entrepreneuriale que le Crédit Agricole et le Professeur Yunus ont commencé il y a 10 ans. “, a déclaré Jean-Marie Sander, Président de la Fondation Grameen Crédit Agricole.
En 2018, la Fondation consolide sa présence en Afrique de l’Ouest avec 8 nouveaux prêts
Au cours de l’année écoulée, la Fondation Grameen Crédit Agricole a renforcé sa présence en Afrique de l’Ouest avec 8 nouveaux financements dont 3 auprès de nouveaux partenaires.
Ainsi au Mali, la Fondation a financé Kafo Jiginew, un réseau mutualiste de caisses d’épargne et de crédit qui propose des services financiers de proximité (épargne, crédit, micro assurance transfert de fonds, autres prestations) au plus grand nombre de personnes au Mali pour l’amélioration de leurs conditions de vie. A ce jour l’institution compte 48 000 clients actifs dont 92% de clients en zone rurale. La Fondation lui a accordé un prêt en monnaie locale équivalent à 3 millions d’euros sur une période de cinq ans.
Au Bénin, la Fondation a accordé un prêt en monnaie locale équivalent à 1,4 million d’euros à un nouveau partenaire, PEBCo Bethesda, dont la mission est d’améliorer les conditions de vie des populations en proposant des services financiers et non financiers de qualité. L’institution offre des prêts de groupe et individuels et compte environ 95 000 emprunteurs actifs dont 64% de femmes et 33% en zone rurale.
Au Togo, la Fondation a également financé un nouveau partenaire, Assilassimé, avec un prêt en FCFA équivalent à 500 000 euros. Assilassimé est un programme créé en 2012 par Entrepreneurs du Monde pour les personnes marginalisées. L’institution leur apporte des services financiers (microcrédit) et non financiers (formation, appui individualisé, référencement social). Elle compte aujourd’hui près de 30 000 clients dont environ 95% de femmes.
Au Burkina Faso, la Fondation a par ailleurs réalisé trois nouveaux investissements en 2018 auprès de partenaires existants, portant le montant total de ses engagements dans ce pays à plus de 4 millions d’euros, soit 13,8% de ses engagements en Afrique subsaharienne à fin décembre 2018. Ainsi, ACFIME a reçu un prêt en FCFA équivalent à 305 000 euros sur une période de trois ans. C’est une institution de microfinance qui contribue à combler le fossé non couvert par les grandes IMF qui interviennent sur l’ensemble du pays, les prêts accordés par ACFIME présentant un très fort potentiel d’impact social. Elle compte à ce jour 18 600 clients dont 90% de femmes. Pour sa part, PAMF-BF a reçu un prêt en monnaie locale équivalent à 1 million d’euros sur une période de trois ans. L’institution qui compte environ 28 400 clients a pour principale activité la collecte de l’épargne et l’octroi de crédits sur le territoire Burkinabè, afin de concourir à une meilleure satisfaction des besoins financiers des populations à revenu modeste dans un cadre renforcé de protection de leurs membres ou usagers. Enfin, ACEP Burkina a reçu un prêt en monnaie locale équivalent à 1,5 million d’euros sur une période de trois ans. Acep est une institution de microfinance spécialisée dans le financement des microentreprises et des toutes petites entreprises existantes dans les centres urbains et leurs proches banlieues. Les crédits octroyés sont destinés essentiellement au financement des besoins en fonds de roulement et d’investissement. A ce jour l’institution compte 11 000 emprunteurs actifs.
Pour finir, au Sénégal, la Fondation a accordé un prêt en monnaie locale équivalent à 762 000 euros à CAURIE Microfinance, une institution de microfinance socialement responsable et financièrement viable qui a pour mission de contribuer durablement à la promotion économique et sociale des microentrepreneurs pauvres, principalement les femmes. CAURIE compte à ce jour 71 000 clients dont 98% de femmes. La Fondation a également accordé un financement de 100 000 euros à SFA (Sénégalaise des Filières Alimentaires) sous forme de compte courant d’actionnaires. SFA est une entreprise sociale qui développe une chaîne de valeur inclusive à partir de la production et de la commercialisation de riz et dont la Fondation est actionnaire depuis 2013.
Pour plus d’informations sur les partenaires de la Fondation, cliquez ici.
La Fondation et la BEI s’associent en faveur de la microfinance en Afrique
Le 1er avril, la Fondation Grameen Crédit Agricole et la Banque Européenne d’Investissement (BEI) ont organisé à Paris une table ronde sur le thème du développement des économies rurales et du renforcement de la microfinance en Afrique par la BEI. Un objectif commun a été affiché par les représentants des deux institutions : celui de la promotion d’une économie plus durable et inclusive.
Faisant suite à l’octroi par la BEI à la Fondation d’un prêt de 12 millions d’euros équivalents en Francs CFA pour soutenir la microfinance en Afrique de l’Ouest, cette table ronde a également été l’occasion de discuter des enjeux liés au développement des zones rurales en Afrique. Plusieurs invités se sont ainsi réunis pour discuter microfinance rurale, agriculture, genre et changement climatique.
Pour la Fondation, la reconnaissance d’une expertise en microfinance
Comme l’a rappelé dans son discours d’ouverture Jérôme Brunel, administrateur de la Fondation et Secrétaire Général de Crédit Agricole S.A., la Fondation a prêté en l’espace de 10 ans plus de 4 fois son capital, soit 200 millions d’euros de financements, pour une présence dans une trentaine de pays et plus de 100 partenaires soutenus depuis 2008. A fin 2018, la Fondation enregistrait un montant d’encours de 76 millions d’euros et soutenait 75 partenaires dans 35 pays. Après d’excellents résultats en 2018, ce nouveau financement va donc permettre à la Fondation d’élargir son action en Afrique dans le domaine de la microfinance et du soutien à l’entrepreneuriat social. « Avec ce financement accordé à la Fondation Grameen Crédit Agricole, la Banque européenne d’investissement confirme son engagement en faveur de l’inclusion financière en Afrique de l’Ouest aux côtés d’un acteur engagé qui vient de célébrer ses 10 ans d’existence », a déclaré Ambroise Fayolle, Vice-président de la BEI.
Mamadou Lamine Gueye, Directeur général de Caurie Microfinance, institution de microfinance sénégalaise partenaire de la Fondation et bénéficiaire du prêt de la BEI, et Soukeyna Ndiaye Bâ, Directrice générale de la Fondation INAFI International et administratrice de la Fondation, ont quant à eux évoqué l’importance des intermédiaires tels que la Fondation Grameen Crédit Agricole, dont le positionnement permet de financer des petites institutions de microfinance qui ne le seraient pas autrement car non éligibles aux financements octroyés par les gros bailleurs de fonds. Tous deux se sont accordés pour reconnaître le rôle de la Fondation et des autres bailleurs dans le développement du secteur de la microfinance sur le continent, permettant ainsi d’offrir des perspectives à la jeunesse africaine.
Deux institutions ont d’ores et déjà bénéficié du prêt accordé par la BEI à la Fondation: Caurie Microfinance dont la mission est l’autonomisation sociale et économique des microentrepreneurs pauvres au Sénégal, principalement des femmes ; et PAMF BF qui propose des microcrédits pour financer des activités agricoles et économiques telles que le maraîchage ou la production de céréales au Burkina Faso. Ces deux institutions représentent à elles seules plus de 110 000 emprunteurs actifs, dont 79,87% de femmes.
L’Afrique, une cible prioritaire pour la Fondation
L’Afrique subsaharienne concentre environ 30% des financements de la Fondation. Celle-ci y oriente son action en faveur des populations rurales, avec pour objectif de renforcer la résilience du secteur agricole. « La Fondation Grameen Crédit Agricole est aujourd’hui présente dans une douzaine de pays africains », a souligné Jean-Marie Sander, Président de la Fondation. Pour Eric Campos, Délégué général de la Fondation, « travailler sur l’agriculture, c’est travailler sur l’avenir de l’Afrique. Il faut libérer le développement de produits adaptés au monde rural : aujourd’hui, l’agriculture représente 60% de la force de travail du continent. Or les agriculteurs représentent seulement 3% des exposants des banques ! »
Dans la lignée de l’action entreprise par la Fondation, la microfinance constitue un pilier fondamental à la création de valeur en Afrique. C’est aussi ce qu’ont constaté sur le terrain deux de nos intervenantes, Flora Helard et Mathilde Thonon, étudiantes à Sciences Po Paris et co-fondatrices d’In-Venture, qui sont parties un an en Afrique de l’Ouest et en Asie du Sud-Est à la rencontre de ceux qui trouvent dans la finance des solutions aux problèmes sociaux et environnementaux de leur communauté. Elles ont notamment rencontré deux IMF partenaires de la Fondation au Bénin : RENACA et ACFB. Leur enthousiasme reflète les performances d’un secteur dynamique qui attire les jeunes entrepreneurs de demain.