Par Daniel Hoarau, Responsable IT, Crédit Agricole de La Réunion
Lancé par la Fondation Grameen Crédit Agricole et Crédit Agricole S.A. en 2018, Banquiers Solidaires est un programme de volontariat de compétences ouvert à tous les collaborateurs du groupe Crédit Agricole en faveur d’institutions de microfinance et d’entreprises à impact soutenues par la Fondation. Découvrez la tribune de Daniel Hoarau, Banquier Solidaire de Crédit Agricole de La Réunion, parti en 2020 en Bosnie accompagner Partner Microfinance Foundation.
Rêve de découvertes
Il était une fois, un salarié de la Caisse régionale de la Réunion qui rêvait de s’engager sur un projet solidaire et partir à la découverte d’autres cultures et d’autres entreprises. Une collaboratrice, amie, lui souffla l’existence de la Fondation Grameen Crédit Agricole et de son programme Banquiers Solidaires. C’est le début de mon histoire de Banquier Solidaire. J’ai postulé et été sélectionné pour soutenir Partner MKF, institution de microfinance en Bosnie, dans la structuration de son système informatique.
Partner est une structure de microcrédit locale qui offre de produits et services bancaires aux personnes exclues du système bancaire traditionnel. Aujourd’hui, Partner sert plus de 40 mille clients, dont 46% sont des femmes et 86% habitent en zone rurale. C’est une organisation financée par la Fondation Grameen Crédit Agricole depuis 2019.
La préparation de la mission a été marquée par des échanges réguliers avec les équipes de Partner et de la Fondation. J’ai pu également étudier plusieurs documents et évaluer l’infrastructure IT existante ainsi que les premières pistes d’évolution envisagées par l’institution. J’étais prêt pour ma mission sur le terrain.
Départ pour la Bosnie
Le départ s’annonce, après plusieurs reports à cause de la Covid-19, grâce à la pugnacité de la Fondation et des équipes logistiques de Crédit Agricole SA. Planification des tests Covid-19 oblige, le plan de vol est établi : Saint-Denis, Paris, Vienne, Sarajevo, Tuzla : un voyage de 24 h, départ le 31/10 par 25°c, arrivée le 1er novembre à Tuzla par 10°c à peine.
Premier contact à l’arrivée : Salih, le chauffeur, ou quand 2 anglophones débutants se rencontrent. Arrivé à bon port, la lumière : Ivana, l’interprète chargée de m’accompagner, grâce à elle tout devient simple et fluide. Elle sera le repère de toute la mission.
Dès le lendemain découverte de Partner : les équipes et l’accueil sont remarquables, tous me mettent en confiance et permettent de briser la glace au propre comme au figuré. La mission est courte, il faut être efficace. Multiples interviews avec les différents responsables des services (système d’information, Ressources humaines, conformité, crédit) sont suivies d’un audit des installations techniques, d’une analyse des besoins des utilisateurs et des premières pistes de cadrage. Au fil des jours, la lumière se fait et les recommandations tombent. La dernière étape est la réunion-bilan avec la Direction de Partner : les analyses sont présentées et le plan d’évolution de la structure informatique est validé.
Les bosniaques ont un rythme de travail très différents : démarrage à 8h, pause petit-déjeuner à 10h, pas de pause déjeuner entre 12h et 14h et fin du travail à 17h. Cela laisse l’opportunité de nombreux moments conviviaux organisés par Partner. Des dîners, des moments de découverte de la culture et des coutumes bosniennes et même l’ascension d’une montagne locale ont donné encore plus de couleur à ma mission !
Retour à l’Ile de la Réunion
Après une autre aventure de 24h pour le vol de retour, je suis arrivé à La Réunion. J’ai finalisé mon rapport de 34 pages qui vise à éclairer les choix de Partner pour le cadrage de son système et sa infrastructure IT.
Je reviens merveilleusement enrichi de cette expérience auprès d’équipes engagées dans les valeurs de leur entreprise : Responsabilité, Equité et Honnêteté. Des valeurs partagées par Crédit Agricole de la Réunion, Crédit Agricole SA et la Fondation qui ont rendu possible cette aventure.
« Si tu veux construire un bateau, ne commence pas par rassembler du bois, couper des planches et distribuer du travail, mais réveille au sein des hommes le désir de la mer grande et large », Antoine de Saint-Exupéry.