8 juin 2020

Interview de Nicolas Denis, Directeur général, CA Normandie-Seine

© Didier Gentilhomme

Lancé par la Fondation Grameen Crédit Agricole, le fonds Finance Inclusive en milieu Rural (FIR) permet aux entités du groupe Crédit Agricole d’investir en faveur de la microfinance et de l’entrepreneuriat social dans les pays émergents. Contributrice du fonds à hauteur de 500 000 €, la Caisse régionale Normandie-Seine y voit une démarche responsable en phase avec les actions qu’elle mène sur son territoire.

– Quels objectifs votre Caisse poursuit-elle en investissant dans le fonds FIR ?

Nicolas Denis, Directeur général Crédit Agricole Normandie-Seine : Les valeurs de responsabilité sociale sont au cœur du projet d’entreprise de notre Caisse régionale, elles sont dans notre ADN. Il est pour nous naturel de s’associer au fonds FIR porté par la Fondation Grameen Crédit Agricole car il promeut ces mêmes valeurs. L’impact est de lutter contre la pauvreté en ouvrant l’accès aux services financiers aux communautés rurales de pays en développement. Cela s’inscrit dans la continuité d’actions que la Caisse régionale conduit déjà, par exemple en accompagnant et en finançant des entreprises responsables telles le producteur d’huiles écologiques Olvea, le fabricant de gommes d’acacia durables Nexira ou encore le dispositif luttant contre la malnutrition en zones rurales Nutriceps.

– Quel regard portez-vous sur ces nouveaux investissements à impact social ?

En tant que Caisse régionale, notre action économique participe pleinement de la vie sociale des territoires. Nous jouons un rôle de soutien et d’accompagnement dans de nombreuses initiatives dont les effets sont bénéfiques sur le plan local. La microfinance, l’entrepreneuriat social et responsable sont des réalités dont nous soutenons le développement. Notre Caisse soutient l’ADIE, spécialiste du microcrédit entrepreneurial, le Réseau Entreprendre ainsi que les Plateformes d’initiatives locales pour les prêts d’honneur. De même, nous participons aux plateformes de financements participatifs comme Tubigo, Babyloan et Miimosa. Nous sommes aussi présents aux côtés de l’AFDI en Normandie, un organisme qui tisse des liens entre les professionnels agricoles français et des projets au Cambodge ou au Mali, notamment.

– Ces modèles représentent-ils un espoir, un avenir ?

À titre personnel, je suis frappé de voir à quel point ces nouveaux modèles foisonnent et sont porteurs. Lorsqu’on les pratique, le crowdfunding et le microcrédit se révèlent être bien plus que des voies nouvelles de financement. Ce sont aussi d’excellents véhicules d’information et d’intégration sociétale des projets qui accélèrent la rencontre entre une offre et les publics. Outre le fonds FIR, nous accompagnons cette année le fonds Femmes & Challenges destiné aux femmes entrepreneures agissant en faveur de l’égalité femme-homme. Nous le constatons chaque jour : en prise directe avec l’économie réelle et la société, ces démarches sont de formidables outils d’une transformation sociale.

Source : Rapport intégré 2019, Fondation Grameen Crédit Agricole. A télécharger ici